À Angers, la Cité de l’objet connecté a été imaginée par Éric Carreel afin de positionner la France comme un acteur majeur du marché mondial de l’internet des objets. L’objectif : permettre aux startupeurs de prototyper leurs projets et de les industrialiser rapidement. Et donc éviter que les jeunes pousses ne partent fabriquer leurs produits en Chine ou en Californie.
Dans ce lieu un peu particulier, partout, des petites et des grosses machines, et surtout des idées. Nous sommes à la Cité de l’objet connecté, à Angers. C’est ici que sont conçues les innovations de demain, comme cette tête thermostatique connectée, imaginée par ce startupeur de 26 ans. « Le système va, de manière autonome, réguler la température dans chaque pièce de la maison, en apprenant les habitudes des utilisateurs. La Cité a été un moyen de raccourcir le temps entre l’idée et l’arrivée du produit. La Cité nous a permis de gagner de longs mois précieux », explique Maxence Chotard, co-fondateur de Eisox.
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Des équipements et des compétences
Un temps précieux et des compétences, c’est ce que viennent chercher les jeunes entreprises. Des équipements, du matériel mais aussi des ingénieurs résidents et des soutiens administratifs et financiers. Tout est mis à disposition dans cet endroit de 16 000 mètres carrés, moyennant un abonnement.
« Là, nous sommes dans la partie des imprimantes 3D que nous mettons à disposition des porteurs de projets. On leur fournit le matériel, les consommables, des bobines plastiques et une petite formation sur le logiciel pour pouvoir apprendre à les utiliser », explique Mathieu Syre, référent projet à la Cité de l’objet connecté.
Vers la création d’emplois
Un espace financé conjointement par l’Etat, la région et la ville d’Angers. Ce projet est tourné vers la création d’emplois: « L’estimation qui a été faite, est que, au bout de 3 ou 4 ans d’activité, nous allions relocaliser environ 500 emplois autour de l’activité de création des objets connectés en France », selon Philippe Ménard, directeur opérationnel.
Inauguré en septembre 2015, la Cité de l’objet connecté incube déjà 35 projets. D’ici 2018, l’objectif est de compter 150 utilisateurs réguliers.
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