C’est au détour d’une allée du dernier CES, à Las Vegas, que Smartlink a rencontré le créateur de Bibelib, une housse connectée pour les bagages.
Cette rencontre avec le fondateur de Bibelib, William Tala, marque une petite nouveauté au sein de notre rubrique Mobilité. On y parle le plus souvent d’Internet mobile, de l’évolution de modes de transport de plus en plus connectés. Plus rarement d’objets connectés, à proprement parler.
Le créateur de cette housse connectée pour valises, dont la belle marinière blanche et bleue collait parfaitement avec les modèles présentés, nous le disait lui-même : « Dans le secteur du tourisme, il n’y a pas beaucoup de gens qui apportent des innovations », hors plateformes internet.
Or aujourd’hui, et William Tala ne s’est pas privé de nous le rappeler, « 30 millions de bagages sont égarés chaque année dans le monde, avec quatre milliards de personnes qui voyagent« . Le potentiel de développement est là.
Présente pour la première fois au CES de Las Vegas cette année, la start-up Bibelib nous en dit plus, en trois réponses, sur cet objet connecté qui, ses dirigeants en sont convaincus, « intéressera vraiment le grand public ».
Et qui, aussi, peut s’appuyer sur un argument fort pour le consommateur : le prix. La housse, vendue à 45 euros, transforme votre valise en valise connectée. Une « valise connectée » revient, elle à plusieurs centaines d’euros.
Smartlink.fr : Bibelib présente sa housse connectée pour les valises des voyageurs. Pouvez-vous nous en dire plus ?
William Tala : Nous sommes une société française spécialisée dans les accessoires de voyage qui permettent aux passagers de voyager avec confort et sécurité. On a un produit de lancement, qui est une housse de valise -en polyester et spandex- qui, biensûr, protège des dommages tels que les rayures. Elle est à taille unique, ce qui veut dire que l’on n’a pas besoin de se prendre la tête à savoir quelle est la taille de notre valise. Elle convient, globalement, à toutes les valises qui vont en soute.
On y a ajouté un outil de traçabilité qui permet aux compagnies aériennes et aux infrastructures aéroportuaires de pouvoir identifier la valise de tel ou tel voyageur de façon certaine, grâce aux informations qu’il aurait lui-même rentré dans cet outil.
Nous savons, malheureusement, que nous ne sommes pas des magiciens et que des bagages seront toujours perdus. Pour cela, nous avons crée un partenariat avec une compagnie d’assurance de sorte à offrir à nos clients une garantie de 500 euros déclarative. Votre valise perdue, vous déclarez la perte sans que cela ne se substitue à la garantie de la compagnie aérienne. En quelques sortes, c’est un complément pour améliorer l’indemnisation.
SL : Cela fonctionne avec un QR code que l’utilisateur flashe et qui, une fois activité, trace le bagage. C’est bien ça ?
W.T. : Il y a en effet ce système de QR code, parce qu’aujourd’hui, pour qu’un bagage ait le droit de ‘monter’ dans un avion, il doit être scanné. Il fallait que l’on ait une technologie qui ne soit pas trop lourde à mettre en place pour les infrastructures aéroportuaires, sachant que les aéroports sont des mastodontes et qu’il y a des règles et une normalisation internationales. Il a fallu aussi que l’on ait une technologie qui soit utilisable et applicable immédiatement.
SL : La housse est-elle personnalisable ?
W.T. : Complètement. Pas encore à l’unité -on espère pouvoir le proposer courant 2017-, mais pour les entreprises, on va pouvoir commencer à personnaliser les produits à partir de 300 à 1 000 pièces, tout dépendra de ce que l’on nous demande de faire. On peut en tout cas déjà y apporter son logo et sa campagne de communication.
Propos recueillis par Benjamin Hay –