Rassemblant plus de 60 start-up, la communauté Pau Béarn a récemment rejoint la grande famille de la mission French Tech. Reste désormais à transformer l’essai, en faisant de ce label une réalité.
Lancée en 2014, la French Tech est un label décerné à des pôles territoriaux reconnus pour leurs écosystèmes économiques innovants. La Communauté Pau Béarn, qui avait fièrement défendu sa candidature auprès de la mission French Tech après le lancement de son appel à projets en décembre 2018, a récemment eu le plaisir d’apprendre qu’elle faisait partie des lauréats de la dernière promotion !
« Personne ne doute que notre territoire méritait ce label », se félicitait François Bayrou, président de l’agglomération Pau Béarn Pyrénées, quelques jours après l’annonce de la bonne nouvelle. « C’est l’occasion de s’adresser à tous ceux qui sont créateurs d’entreprises, chercheurs de territoires d’entreprises ». Co-présidée par deux jeunes entrepreneurs, Thomas Othax (Pakitoo) et David Castéra (Tanu), la toute jeune communauté French Tech Pau Béarn rassemble à l’heure actuelle plus de 60 start-up et PME innovantes, dont un tiers sont implantées hors de l’agglomération paloise.
« Il faut retenir la mobilisation de tous les acteurs, des start-up, des PME innovantes, mais aussi des grands groupes industriels, de l’institution politique et économique, de la presse », rappelait Olivier Farreng, directeur général de la technopole Hélioparc. Grâce à cette fédération des moyens, des start-up comme Prof en Poche, Direct International, LSD Diffusion, ou encore LumenAi obtiendront bientôt une toute autre visibilité.
Le Béarn « n’a pas à rougir »
Une première étape est désormais franchie. « L’idée générale, c’était de créer une communauté autour de laquelle on allait pouvoir fédérer les entrepreneurs, financiers, élus, universités, centres de formation… », résumait David Castera. « Reste maintenant à mener à bien la mission exigée par le label, celle qui vise à structurer et à animer cette communauté. Ces actions seront portées par un board composé de 12 membres, dont 10 start-up ». Car l’objectif final du label French Tech est non seulement d’assurer la pérennité des entreprises innovantes déjà existantes et de développer, par la-même, la marque Pau-Béarn à l’échelle nationale, continentale, et pourquoi pas mondiale ; mais également de jouer un rôle d’incubateur pour des projets naissants qu’il serait dommage de laisser filer ailleurs.
« Il faut fédérer et animer l’écosystème, accompagner et relayer les innovations au bénéfice du territoire, créer une banque de connaissances à destination des entreprises qui veulent réussir la transformation numérique, apporter du mentorat en faisant du partage d’expérience, faire connaître la marque Pau Béarn. Il faut se faire connaître en local pour retenir les talents, au niveau national et international pour en attirer d’autres », détaillait ainsi Thomas Othax.
Pour Olivier Farreng, ce label permet aussi de reconnaître une bonne fois pour toutes que le « le Béarn n’a pas à rougir » : « En termes de start-up, nous avons des leaders comme Météorage, référence européenne dans la détection de la foudre et la surveillance des orages, ou Vétocom, leader en informatique vétérinaire. La French Tech va nous permettre d’amplifier ce phénomène des leaders internationaux en Béarn ». On compte à l’heure actuelle 13 capitales French Tech, 38 communautés en France, et 48 à l’international.
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