La production d’énergies renouvelables de la Grande-Bretagne a dépassé celle des énergies fossiles en 2019. Un succès qui s’explique en partie par la baisse continue du prix des énergies vertes, entraînant une disparition quasi-totale du charbon.
Le Royaume-Uni consommait encore massivement des combustibles fossiles il y a une dizaine d’années : 40 % de son électricité était alors générée grâce au charbon, à la faveur d’importantes réserves naturelles. Mais depuis quelques mois, le pays n’utilise plus aucune centrale à charbon pour produire de l’électricité. Une évolution spectaculaire accélérée par le confinement, qui a entraîné une baisse drastique de la demande d’électricité dans le monde entier. La baisse de la production d’hydrocarbures dans la mer du Nord a également poussé la Grande-Bretagne à privilégier d’autres sources d’énergie.
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Avec cette transformation profonde de son paysage énergétique, le Royaume-Uni fait désormais figure de leader mondial des énergies renouvelables et de la décarbonisation. Une position qu’il doit à sa politique volontariste en faveur des énergies vertes. Parmi les étapes marquantes, le lancement de la réforme du marché de l’électricité en 2013 à travers l’Energy Act, destiné à encourager les investissements dans une électricité à faible émission de carbone.
Objectif : neutralité carbone en 2050
Les progrès du gouvernement pour l’atteinte des objectifs climatiques sont communiqués chaque année au parlement. Cette volonté politique forte s’est accompagnée d’investissements publics massifs en faveur des énergies renouvelables. La filière solaire est notamment particulièrement développée et s’exporte à l’international sous l’impulsion de plusieurs acteurs comme Solarcentury, la plus grande entreprise solaire du Royaume-Uni. Depuis quelques années, le pays est même devenu le leader mondial de l’éolien offshore avec plus de 8 000 MW de capacité installée et plus de 2 000 éoliennes.
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Résultat, au premier semestre 2020, les énergies renouvelables (biomasse, solaire, et éolien) ont représenté 37 % du mix électrique britannique contre 35 % pour les énergies fossiles. Une montée en flèche qui s’explique à la fois par la baisse continue du prix des énergies renouvelables et par des conditions météorologiques favorables.
Malgré ces chiffres encourageants, la route reste encore longue pour le Royaume-Uni, qui s’est engagé à atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. Cet objectif ambitieux nécessitera en effet une hausse exponentielle des énergies à faible émission de carbone.
Marie-Laure Hardy – Illustration Shutterstock.com
