Huit enseignes de la grande distribution ont signé une charte destinée à promouvoir les objets connectés produits en France.
Montres, pèse-personnes, traqueurs d’activité reliés au web … les objets connectés Made in France sont désormais à l’honneur dans les étals. Carrefour, Leclerc, la Fnac, Auchan, Orange, Boulanger, Darty et Lick ont signé mercredi 21 octobre une « Charte pour la distribution des objets connectés de la French Tech », dans laquelle ils s’engagent à promouvoir ces articles. Un travail porté par Eric Carreel, fondateur de Withings, dans le cadre d’un plan sur les « objets intelligents » lancé par le gouvernement afin de rendre l’industrie plus compétitive. « Il s’agit de perspectives de marché très concrètes pour les start-up françaises », a affirmé Axelle Lemaire, la secrétaire d’Etat chargée du Numérique, présente pour l’occasion.
Un coup de projecteur sur les PME françaises
Par cette charte, les signataires ont pris des engagements. Le premier s’inscrit dans le cadre de la semaine des objets connectés, du 19 au 25 octobre, au cours de laquelle les enseignes garantissent la mise en avant de ces produits en magasin ainsi que sur leurs sites. L’étape suivante se déroulera en décembre, avec le « Noël de la French Tech ». Surtout, les distributeurs accueilleront les innovations de cinq nouvelles start-up dans au moins cinq de leurs points de vente. Un moyen pour les jeunes entreprises de bénéficier d’un accompagnement, tandis que les enseignes pourront tester ces nouveaux produits auprès de leurs clients. Les distributeurs mutualiseront également leur expérience afin d’adopter une stratégie de commercialisation et de communication commune sur ce segment de marché. Pour cela, ils disposent du sigle French Tech, mis en place par l’Etat afin de désigner les territoires qui possèdent un écosystème de jeunes entreprises dynamiques. Un label qui regroupe déjà une trentaine de start-up.
Évangéliser les Français
Dans le cadre de la révolution culturelle qui se joue avec les objets connectés, la synergie entre les acteurs constitue le principal enjeu actuel, selon Eric Carreel : « Chacun de ces objets va devenir un service, qui va profiter à tout le monde : l’utilisateur, le diffuseur et le constructeur. Aujourd’hui, on ne sait pas encore bien comment faire fonctionner ensemble ces trois entités, cela reste à inventer. » Axelle Lemaire a également souligné le rôle des distributeurs auprès des utilisateurs : « Il est nécessaire d’expliquer aux Français que ce ne sont pas des gadgets mais de petits bijoux d’innovation qui contribuent à améliorer le quotidien. » Les objets connectés constituent aujourd’hui une priorité pour le secteur du numérique : selon une projection de l’Idate, ils pourraient se chiffrer à 80 millions à travers le monde, d’ici 2020.