Grâce au cashless, les festivaliers n’ont plus besoin d’argent liquide pour payer leurs consommations sur place. Un bracelet connecté leur sert de porte-monnaie virtuel tout au long de l’événement.
Un petit nouveau va faire son apparition cette année au Main Square Festival d’Arras (Pas-de-Calais), qui débute ce vendredi pour trois jours. Il ne s’agit pas d’un groupe de rock mais d’un bracelet connecté équipé d’une puce qui permet de payer ses consommations sur place sans contact… et sans monnaie. Le système cashless (littéralement « sans monnaie »), avec ce qui s’apparente à un porte-monnaie virtuel, a pour but de simplifier la vie des festivaliers (plus de soucis de monnaie, moins de temps passer à faire la queue au bar…), des organisateurs (plus de monnaie à rendre). « Une fois leur bracelet remis, les gens pourront venir les mains dans les poches, tranquillement, sans le risque de perdre ou de se faire voler son argent », expliquait ainsi il y a quelques jours Armel Campagna, le patron du Main Square, à France 3 Nord-Pas-de-Calais.
Du côté d’Arras, il sera obligatoire : on ne pourra pas y payer en espèce ou par carte bleue. « Le cashless s’appliquera à tout le monde – quel que soit le billet (journée, pass 3 jours, VIP…) – et pour tout type de consommations, y compris les douches au camping », peut-on encore lire sur le site web de la télévision régionale. Pour activer le dispositif, il faut avoir créé un compte au préalable sur le site du festival, à l’aide de son numéro de billet.
Une fois la démarche effectuée, le festivalier n’a plus qu’à se rendre sur place : son bracelet -crédité de la somme versée sur le compte- lui sera remis et il pourra régler ses dépenses en montrant son poignet. Des points de rechargement seront disponibles dans la citadelle -qui accueille le Main Square-, pour ajouter de l’argent à son compte par carte bleue ou espèces. Pour ceux qui n’auraient pas dépensé la totalité de leur crédit, pas de panique : ils ont jusqu’au 15 juillet pour faire une demande de remboursement -le code à six lettres inscrit sur la puce du bracelet sera demandé-.
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— Main Square Festival (@MainSquareFest) 25 juin 2016
700 000 festivaliers concernés l’été dernier
Le cashless, qui débarque au Main Square Festival cette année, est de plus en plus utilisé par les organisateurs de ce type d’événements. Smartlink.fr s’était fait l’echo à l’automne dernier de son arrivée sur les TransMusicales, à Rennes. Il est actuellement disponible aussi dans les fan-zones de l’Euro de football, sous la forme d’une carte -type carte bleue- rechargeable. Autre illustration : les fans de musique metal le savent, le cashless a été mis en place au Hellfest en 2015, où une application mobile permettait de connaître en temps réel le solde de son compte, l’historique de ses achats ou de bloquer sa carte en cas de perte ou de vol.
Les exemples ne manquent pas et traduisent bien l’essor de la formule. Fin 2015, la société Weezevent, qui équipe de nombreux festivals en cashless (dix l’an dernier, plus le Main Square cette année), publiait un bilan en chiffres. Résultat : sur dix événements, 80% ont adopté le dispositif sous forme de carte, 20% de bracelet connecté. On apprend également que 46% des 695 800 festivaliers concernés l’été dernier ont rechargé leur compte en cours d’événement, pour 39 euros en moyenne.
Le cashless, ajoute Weezevent, a permis un record : 173 commandes (incluant la préparation et l' »encaissement ») traitées par un même bénévole au bar en une heure. Soit 2,8 commandes par minute, rien que ça.
Benjamin Hay – Capture d’écran ©mainsquarefestival.fr / © Nicolas Joubard / TransMusicales de Rennes