Afin de développer un écosystème de l’Internet des objets, Sigfox a mis en place de nombreuses initiatives. Pour ce fournisseur de réseau bas débit dédié aux objets connectés, les innovations des start-up permettent de créer de nouveaux usages, qui nécessiteront sa technologie.
Les prévisions du marché de l’IoT donnent le tournis, on parle de 7,5 milliards d’objets connectés en 2020 pour un chiffre d’affaires de 1 700 milliards de dollars*. Elles font notamment tourner les têtes des créateurs de start-up du secteur qui ont besoin d’un réseau pour que leurs objets connectés puissent interagir entre eux. Pour les capteurs les moins énergivores, il est possible de passer par les réseaux bas débit longue portée tels que celui de Sigfox. Le pionnier français et leader mondial de la connectivité des objets a bien compris l’importance de ces start-up qui auront besoin de son réseau.
IoT Valley, incubateurs, séminaires, ateliers de formation, accélérateurs… le géant toulousain veut aider les start-up de l’IoT à se développer par tous les moyens. A tel point qu’il a réussi à créer un véritable écosystème autour de lui. « On a besoin de ces start-up pour penser les nouveaux usages, nous les aidons donc à se développer plus rapidement en bénéficiant, notamment, de l’aura de Sigfox », explique Anthony Charbonnier, qui s’occupe des relations avec les start-up chez Sigfox.
Depuis près de deux ans, deux salariés de l’entreprise toulousaine sont entièrement voués à ces jeunes pousses. « On gère les relations avec les incubateurs et accélérateurs, on conseille les start-up, on organise des événements… », énumère le jeune homme. La sensibilisation de Sigfox sur ce sujet est plus ancienne. L’entreprise pilote l’IoT Valley, à Labège, depuis 2009 (anciennement TIC Valley, renommée en mars 2015), dans cette structure de 7 100 m², les jeunes pousses travaillent aux côtés de 35 entreprises. Un accélérateur dédié, le Connected Camp, a même été inauguré en début d’année.
Un écosystème qui dépasse l’IoT Valley
Mais toutes les jeunes entreprises n’ont pas besoin de passer par Labège. « L’IoT Valley est destinée aux personnes qui ont besoin d’aide en local, de lieu de travail physique », détaille Anthony Charbonnier. Pour ceux qui cherchent simplement des conseils ou des contacts, il existe un programme dédié aux start-up. Pour en bénéficier, il suffit de faire sa demande sur le site. « L’entrepreneur a un entretien téléphonique pendant lequel il nous présente son projet, et on lui dit si ça peut fonctionner avec notre réseau. Ensuite, on voit sur quelle étape on peut les aider », explique le conseiller. La contribution de Sigfox peut aussi bien porter sur le design de l’antenne ou la campagne de crowdfunding que sur la communication. « On peut amplifier le message lors d’un lancement sur kickstarter ou faciliter l’accès au prototypage en proposant un abonnement gratuit à la technologie Sigfox », cite-t-il en exemple.
Autre initiative, les Makers Tours sont des rendez-vous de quatre heures organisés ponctuellement. « Après deux heures d’explications techniques sur la technologie Sigfox, ils ont deux heures de prototypage », résume le responsable des start-up.
Les domaines sont très variés. Parmi les projets que Sigfox suit de près, on retrouve Capturs, un tracker GPS de sport outdoor, Blue, un analyseur de piscine connecté ou Co-assist un bracelet connecté pour personnes âgées. Mais l’objectif est toujours le même, créer de nouveaux outils qui fonctionneront via le réseau Sigfox à plus ou moins grande échelle. Et cela fonctionne : Intesens basée dans l’IoT Valley, construit des capteurs industriels pour surveiller les machines à distance. La jeune entreprise travaille désormais sur une trentaine de projets pilotes avec la SNCF.
Toutes ces start-up ont un point commun, elles bénéficient du réseau du champion toulousain, aussi bien en termes de contacts que de couverture du territoire. En effet, à la fin de l’année 2015, Sigfox couvrait 91% de la population française avec 1 500 antennes.
Marine Couderette – © IoT Valley – Le Connected Camp