La France possède la plus grande concentration de bornes de wifi public au monde. Cela tombe bien, les Français se connectent de plus en plus à Internet hors de la maison, qu’ils flânent dans les magasins ou qu’ils attendent le train ou l’avion.
Smartlink.fr s’en fait l’écho tous les jours : le numérique, aujourd’hui, est partout dans notre quotidien. Au sens propre, comme au figuré. Avec treize millions de bornes de wifi public, la France est en effet, selon une étude IPass publiée en 2014, le pays qui en compte le plus dans le monde. Nous serions ainsi deux sur trois à les utiliser « au moins occasionnellement* ». Un service dont les institutions, les collectivités comme les marques ont perçu l’importance pour le citoyen/consommateur.
Certaines enseignes ont fait du wifi un argument pour attirer le chaland, telles que McDonald’s, qui a commencé à le proposer en France au milieu des années 2000. La chaîne de restauration Starbucks également, dont les salles entendent offrir « un troisième lieu entre la maison et le travail », pour surfer sur le net ou consulter ses mails. Nombre d’hôtels également : selon une étude réalisée par le site web Hotels.com l’an dernier, la disponibilité du wifi gratuit est d’ailleurs le critère de choix n°1 d’un hôtel, tant pour les voyages à titre privé qu’à titre professionnel.
Le wifi gratuit, un nouveau service pour accompagner un moment de détente… ou pour combler un temps d’attente. En juin 2015, la SNCF a ainsi lancé la couverture par du wifi gratuit et illimité de près de 100 de ses gares. Pour en bénéficier dans les trains, en revanche, il faudra attendre encore un peu.
Un rôle social ?
Dernièrement, c’est La Poste qui annonçait la mise en place du wifi gratuit dans ses agences. « C’est une problématique de service public, un standard que l’on doit apporter au client », explique Fabien Monsallier, directeur innovation de la Banque Postale et du développement du réseau La Poste. D’ici la fin de l’année, Internet sera disponible dans 250 bureaux de Poste et 500 « Maisons de services publics », situées essentiellement en zones rurales.
Si le déploiement a débuté en décembre par l’agence de Châtelet, en plein cœur de Paris, ce sont les territoires où l’accès au Net est plus compliqué qui sont visés. Dans la capitale, « on a tous Internet en permanence, mais en France, aujourd’hui, il y a une vraie fracture numérique, justifie Fabien Monsallier. En plein débat sur les zones blanches, [la solution proposée par La Poste] peut contribuer à faciliter l’accès à Internet dans les territoires ruraux. » Via un smartphone et en échange d’une adresse mail, sans avoir d’application à télécharger, le wifi est accessible de trente minutes pour les « visiteurs » à deux heures pour les possesseurs d’un compte client La Poste. Même à l’extérieur des murs de l’agence. « Cela permettra peut-être à certains de faire des économies, car c’est autant de data en moins sur leur facture », poursuit M.Monsallier.
Selon l’étude IPass, le parc français de bornes wifi doit bondir de 80% sur la période 2014-2018.
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Benjamin Hay – Fotolia.com
*Sondage « La ville connectée, 2012, Institut CSA pour Orange et Terrafemina.com